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Grenoble : l'association Cuisine sans frontières veut garder Svetlana, sa cuisinière, menacée d'expulsion

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L'association grenobloise de réinsertion, Cuisine sans frontières, monte au créneau pour défendre l'une de ses cuisinières, Svetlana, une géorgienne de 53 ans, qui vient de se voir signifier une OQTF, obligation de quitter le territoire français, par la préfecture de l'Isère.

Svetlana, entourée de Christine la coordinatrice et Marie-Claude, membre de l'association Cuisine sans frontières Svetlana, entourée de Christine la coordinatrice et Marie-Claude, membre de l'association Cuisine sans frontières
Svetlana, entourée de Christine la coordinatrice et Marie-Claude, membre de l'association Cuisine sans frontières © Radio France - Véronique Pueyo

L'association grenobloise de réinsertion, Cuisine sans frontières, se bat pour l'une de ses cuisinières, Svetlana, une géorgienne de 53 ans, qui vient de se voir signifier une OQTF, obligation de quitter le territoire français, par la préfecture de l'Isère. Svetlana est convoquée au tribunal administratif de Grenoble, le 23 mars prochain.

Arrivée en 2014

Svetlana est arrivée à Grenoble en 2014, avec son fils, pour rejoindre sa fille et ses petits-enfants qui étaient déjà installés dans la capitale des Alpes. Passionnée de cuisine, elle a intégré facilement l'association Cuisine sans frontières qui propose des repas a prix modique mais depuis le Covid, uniquement des plats à emporter, les mardis et jeudis.

Le pilier de Cuisine sans frontières

"Au fil du temps, Svetlana est devenu un pilier de l'association" explique Marie-Claude Vitorge, membre du conseil d'administration de l'association. "C'est notre trait d'union entre nous et les cuisiniers et cuisinières que l'on forme. Avant le Covid, c'est elle qui supervisait par exemple tous les buffets que l'on nous commandait !"

Svetlana, à Grenoble depuis 7 ans, est devenu un pilier de l'association Cuisine sans frontières
Svetlana, à Grenoble depuis 7 ans, est devenu un pilier de l'association Cuisine sans frontières © Radio France - Véronique Pueyo

Une seconde famille

Svetlana, qui poursuit son apprentissage du Français, a trouvé une seconde famille avec Cuisine sans frontières : "On a tous nos problèmes, mais quand on vient ici, on les oublie et on rigole ensemble !" Christine, coordinatrice à cuisine sans frontières, s'appuie beaucoup sur l'expérience de Svetlana : "Elle était là avant moi ! On partage des savoirs. Elle a l'œil surtout, je m'appuie souvent sur son expérience !"

"Ma vie, maintenant, elle est ici, en France, pas en Géorgie" - Svetlana

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Svetlana ne veut pas retourner en Géorgie où elle dit se sentir menacée et puis, elle a refait sa vie, en France : "Je peux vivre tranquille, ici. Toute ma famille est là. Mes petites-filles font de la danse, du violon, parlent français. Mais, à la maison, on parle russe!" s'enthousiasme Svetlana, qui a aussi des origines arméniennes.

Promesse d'embauche

Marie-Claude Vitorge ne comprend pourquoi la préfecture de l'Isère lui a refusé son titre de séjour, d'autant que l'association veut l'embaucher. "Cela a été un choc quand on a appris qu'on voulait qu'elle quitte le territoire ! Tout son dossier était en règle, avec notre promesse d'embauche ! On n'a pas compris" s'indigne Marie-Claude

Des gâteaux et des tabliers

Alors, pour sensibiliser l'opinion publique au sort de Svetlana, Cuisine sans frontières organisera le 19 mars prochain, devant la préfecture de l'Isère, place de Verdun, des dégustations de desserts caucasiens et les membres de l'association seront présents à l'audience du 23 mars, devant le tribunal administratif de Grenoble,  revêtus de leurs tabliers de cuisinier. Le symbole de leur soutien indéfectible.

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