Le 31 août 2020

Chers tous,
C’est la rentrée et nous modifions notre fonctionnement

A partir de mardi 8 septembre retrouvez nous les mardis et jeudis pour
• de la restauration sur place : 10 € pour un plat (viande | poisson ou végétarien) et un dessert
• de la vente à emporter : 6 € pour un plat (viande | poisson ou végétarien) et 2,50 € pour un dessert.
Pour emporter vos plats des boites en verre consignées… (5 € la première fois et ensuite échange de votre boite vide contre une boite pleine…)

Deux dates à retenir :
notre assemblée générale aura lieu samedi 19 septembre 2020 à 10h.
le Grand Repas, que nous organisons tous les ans (ateliers de cuisine en plein air et repas partagé) aura lieu samedi 3 octobre 2020, en même temps que la fête de quartier.

L’équipe de Cuisine sans frontières

Et l’histoire du börek

Cela fait bien longtemps que j’avais envie de vous raconter l’histoire du börek, surtout que c’est avec ce plat que mon histoire d’amour avec la cuisine du monde a vraiment commencé.
Cette pâtisserie salée est faite à partir d’une très fine couche de pâte que l’on farcit de légumes et feta, de pommes de terre, d’oignons, de viande.
Longtemps ce plat fut revendiqué comme un fleuron de la raffinée cuisine ottomane et consommé comme tel à la table des grands vizirs.
Les recherches récentes ont montré tout autre chose : ce plat nous vient des turcs nomades d’Asie Centrale, avant le 7e siècle. Le pain plat, cuit en feuilles très minces, représente parfaitement l’héritage culturel de la steppe. C’est la préparation de blé la mieux adaptée à un mode de vie itinérant : il se fait simplement à la plaque, sèche facilement et se garde plusieurs semaines.
Pour la farce, ils avaient besoin d’ingrédients très frugaux : le beurre et le fromage qu’ils fabriquaient avec le lait de leurs troupeaux, le persil qui poussait dans la plaine, les graines qu’ils achetaient ou échangeaient au marché.
Les nomades ont apporté ce plat un peu partout. Le börek est maintenant consommé dans les Balkans, en Turquie, en Grèce, au Moyen-Orient, dans le Caucase. Dans le Maghreb on le retrouve, sous une forme un peu différente, avec le nom de brik. Les farces varient au gré des goûts locaux. Tant que les gens se déplaceront, le börek continuera de changer.
La gestuelle
La première personne qui m’a fait un börek, Rasime, arrivait du Kosovo. C’était doré et craquant et fait avec presque rien : farine, huile, sel, oignons. Elle faisait danser la pâte en l’air.

Ensuite j’ai rencontré Gjulzada, de Macédoine, qui la faisait rouler dans un drap.

Le börek comme si vous y étiez:

Ingrédients pour 8 personnes

  • 100g de farine
  • eau
  • sel
  • huile
  • 1 poireau émincé
  • 50g de fromage à tartiner

Préparation

Mouiller la farine avec de l’eau. Ajouter du sel.
Malaxer 2 minutes et faire une boule. Laisser reposer 20 minutes à température ambiante (surtout pas au froid).
Faire cuire le poireau à l’huile. Mélanger au fromage à tartiner. Laisser refroidir.

Huiler généreusement le plan de travail. Étaler la pâte très très finement. Parsemer de fromage + poireaux. Rouler la pâte en boudin, puis rouler le boudin sur lui-même en escargot.
Enfourner à four chaud pour 45 minutes. Le börek doit être bien cuit dessus et dessous.

Sources:
¤ Christian Boudin, Géopolitique du goût, la guerre culinaire, PUF, 2004